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Le Blog de Co
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27 juillet 2015

Sur le départ ...

 

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Il y a les jours qui rallongent, la lumière du soleil qui s’intensifie, les dates qui défilent sur le calendrier jusqu’à la fameuse semaine colorée...

Les veilles de départs on fait des listes, on vérifie une énième fois que l’on n’a pas oublié la crème solaire et le maillot de bain. On prépare le pique nique du trajet, celui qui fini oublié dans le frigo dans la précipitation du départ et qu’on retrouve, un brin nostalgique a notre retour

D’une manière générale je suis assez émotive. Je m’en rends compte tous les jours. Par exemple quand j’ai eu la larme à l’œil en rentrant de vacances et en voyant ma tasse de café pas lavée dans l’évier. Non pas que je sois cafétichiste.. Pas du tout.

Mais ce matin-là je m’étais levée tôt, très tôt et j'avais eu besoin d'un grand café pour reveiller. Nous devions partir avec ma fille pour un long périple à travers la France. Seule avec elle sur la route des vacances. Déjà c’était une situation nouvelle, j’étais surexcitée. Je savais que je retrouverais ma famille là bas, je savais qu’ils nous attendaient.. J’ai pensé a Ana Gavada « Je voudrais que quelqu’un m’attende quelque part ». Et je me suis dit qu’effectivement c’était une sensation très agréable et que je comprenais qu’elle en a fait tout un roman.

J’avais checké les sacs dix fois, mis les Playmobils dans un Tupperware et enlevé la croute des sandwichs au pain de mie. J'avais fait attention a mettre de l'eau dans les plantes et du jus de pomme dans le biberon et pas l'inverse.

J’avais regardé 10 fois le billet de train sans le voir, parce que je ne me souvenais jamais du numéro de la voiture. 

Pour la première fois depuis longtemps elle ne s’est pas réveillée seule. J’ai savouré ce moment, consciente du privilège que j’avais d’aller le faire moi-même. Je l’ai caressée en lui murmurant : « On part en vacances » avec la voix des jours où il se passe quelque chose d’un peu spécial...

Parce que je me souviens encore des années après de cet instant ou mes parents venaient nous réveiller ma sœur  et moi , a l’aube, et que j’entendais leurs pas dans l’escalier et le doux ronron de la voiture dans l'allée. Parce que je me souviens que je faisais semblant de dormir encore juste pour que ma mère me réveille et pour l’entendre prononcer ces quelques mots. Je savais alors qu’on allait se recoucher dans la voiture, ma sœur sur un matelas de fortune calé entre le siège avant et la banquette arrière jusqu’à ce que les rayons du soleil nous réchauffent. Alors nos parents voyaient nos deux petites têtes encore toutes endormies et qu’ensuite nous demanderions non stop pendant deux cents kilomètres quand est ce qu’on verrait la mer..

On a tous nos souvenirs de départ en vacances. Ces moments où l’on quitte la maison pour partir à l’aventure, parce que quand on est enfants tout est une aventure.

Cette fois c’était mon tour. Et c'etait son aventure. C'etait un peu la mienne aussi, parce que dans le fond nous ne sommes que de grand enfants, et surtout les jours de départ en vacances. Je me suis demandé ce qui ferait qu’elle se souviendrait de ce moment, et puis je me suis dit qu’au pire je m’en souviendrai pour elle. Que c'etait ça aussi le rôle de maman. Et que ces moment-là se vivent, que c’est l’intensité et la joie que l’on y met qui fait qu‘on s’en souvient finalement.

J’avais le sourire des jours heureux, celui on sait que rien ne pourra nous arriver, que même les annonces de la SNCF sur le quai du départ sonnent comme une douce mélodie, que notre sac nous semble léger même si on arrive à peine à le porter. 

Ce sont toutes ces émotions que j’ai retrouvées dans cette tasse à café quand je suis rentrée.

Parfois ça m'arrive aussi d'eclater de rire sans raison apparente, juste parce qu'une personne a dit quelque chose qui m'a fait penser a un truc drôle qu'une autre personne a dite. Comme les deux personnes ne se connaissent souvent pas, en général il n'y a que moi qui trouve ça drôle. Mais ça va j'ai l'habitude de ces petits moments de solitude.

Alors, même si la plupart du temps je me trouve un peu ridicule a être si émotive, il ya des jours comme ça ou je le vis plutôt bien. 

Donc surtout ne vous inquietez pas si un jour vous me voyez la larme à l’ œil en regardant une fourchette sale laissée dans l’évier… c'est juste que tout ira bien pour moi.

 

 

 

 

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Commentaires
G
Ça fit du bien de revoir ces messages sur ton blog. Continu ces belles histoires. Bisous
S
le grand retour de ma co à l'écriture !!!! moi aussi j'ai ressenti de l'émotion en lisant ton nouveau post ...ça m'avait manqué ...
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